A 9h00 hier matin (heure locale), trois frappes aériennes ont visé l'hôpital chirurgical de Kafr Nabil, provoquant des dégâts considérables et la mise hors-service de l’établissement.
Plusieurs personnes ont été blessées dont un personnel de l'hôpital et des patients.
L’hôpital apportait soins et secours à près de 400 000 personnes dans la région.
Chaque mois, l'hôpital soigne 5 000 personnes et une centaine d'interventions chirurgicales y sont réalisées.
A 21h0
0 (heure locale), le 4 février, l'hôpital central de Maarat Al Nouman, à Idleb, a été lui aussi ciblé par 4 frappes aériennes qui ont conduit à sa fermeture suite à des dégâts importants. Plusieurs patients ont été évacués, dont des nourrissons au bord de l’asphyxie alors que leurs incubateurs étaient endommagés. L'hôpital fournit des soins à 10 000 bénéficiaires et dispense 400 interventions chirurgicales par mois.
Plus tard dans la nuit, le centre de santé de Tal Mardeekh, à Idleb, a été attaqué et mis hors service.
Le même jour, à 22h00, la ville de Saraqeb à Idleb a été victime d’une attaque au chlore. 17 personnes ont été blessées dont trois membres des Casques blancs. Les victimes conduites à l’hôpital présentaient toutes les symptômes liés à une attaque au gaz chloré : difficultés respiratoires, conduisant à la suffocation, et forte odeur de chlore sur les vêtements. Aucun décès n’est à signaler. C’est la quatrième attaque chimique en Syrie depuis le début de l’année 2018.
Selon le Syrian Network for Human Rights (SNHR), sept soignants ont été tués et 30 installations médicales, dont neuf ambulances, ont été attaquées en janvier 2018.
« 2018 s'avère être une nouvelle année terrifiante pour les médecins en Syrie. Il y a en moyenne une attaque toutes les 24 heures. Ces attaques sont incontestablement des crimes de guerre, tout comme celles de ces 6 dernières années. Quelle cruauté et quel mépris de s’en prendre volontairement à des médecins qui ne font simplement que soigner les malades et les mourants. 2018 a également vu l'utilisation généralisée du chlore lors d’attaques contre les civils. Le monde ferme les yeux sur ces atrocités, annihilant le droit humain et international. »
a déclaré le Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France